La grande Vanité du Louvre : Lorraine, ou plutôt… Alsacienne?
La grande Vanité du Louvre à toujours été rapprochée de Georges De La Tour depuis son acquisition en 1946. C’est la raison pour laquelle elle figure à la très docte exposition de Vic-sur-Seille, saint Jerome et Georges de La Tour qui se tient jusqu’au 20 décembre. Comme toujours lorsqu’un tableau est déplacé on le voit sous un jour différent (sic). Il nous est clairement apparu que ce magistral tableau n’avait rien à faire avec le maître lorrain. Ici, tout est encore plus silencieux, recueilli, cérébral.
Anonyme, Vanité,
huile sur toile, 72 x 90 cm,
Paris, musée du Louvre
L’organisation spatiale est confondante, l’équilibre parfait, les tours de force comme le jeu des reflets dans le miroir ou le looping de la garde de l épée, la douceur de la lumière, le coloris laiteux, la matière qui s’apparente à une peau, toute chose qui immanquablement renvoient au plus grand peintre de natures mortes du siècle Sébastien Stoskopff, un autre presque lorrain!
Sébastien Stoskopff, Nature morte au réchaud, aux piverts et au baquet,
vers 1630-1640, huile sur toile, 54,5 x 73 cm,
Bâle, Kunstmuseum
Sébastien stoskopff, Grande Vanité, 1641, huile sur toile, 125 x 165 cm, signé,
Strasbourg, musée de l’Oeuvre de Notre-Dame